Artiste français né en 1985 à Mulhouse, Jérôme Grivel déploie une œuvre pluridisciplinaire questionnant les relations entre espaces, expériences et limites ainsi que les relations sociales, politiques et psychologiques qu’ils entraînent.
Diplômé́ de l’ENSA Villa Arson (Nice), il expose, performe et est accueilli en résidence en France et à l’étranger. Il a été nommé à différents prix (Bourse Révélation Emerige en 2017, Prix Sciences Po en 2019, Prix de dessin Pierre David Weil en 2021…).
Depuis 2014, il collabore activement avec le chorégraphe Michaël Allibert avec qui il coécrit trois pièces chorégraphiques et plastiques. En 2016, À Nice, ils créent Résidence Croisée, résidence de recherche et de rencontre entre plasticiens.nes et chorégraphes. En 2021, ils publient Carnet de recherche : projet jouir 2015-2020 chez L’L Éditions, Bruxelles.
» Mon projet s’articule entre une exposition et un travail de recherche en résidence. A rebours d’une présentation de fin de résidence, l’exposition sera installée à mon arrivée et sera en constante évolution tout au long de ma présence en résidence comme un témoin actif de mon activité et de l’avancement de mes recherches. L’une n’étant donc pas la « restitution » de l’autre mais les deux évoluant en parallèle comme deux modalités de présence qui dialoguent et se contaminent. La création n’est jamais hors sol, il s’agit donc pour moi de faire écho à l’invitation qui m’a été faite et aux contextes architectural et social du SOMA, à savoir : une invitation à présenter un travail ainsi qu’à être présent au travail, une invitation à occuper l’espace et à m’occuper en y exerçant une activité, le tout dans un lieu propice à la rencontre et à la diversité des habitudes et des attentes de sa fréquentation.
Dès mes premières visites, j’ai été amusé par l’idée que la salle dédiée au travail se trouvait juste au-dessus de celle dédiée aux expositions, comme si, et telle une métaphore architecturale, la pratique de l’art se trouvait à un « niveau supérieur » de sa présentation, les idées flottant au-dessus de leur représentation. Les travaux que j’ai rassemblés résonnent avec ces deux notions : des évocations spatiales, symboliques et peut-être parfois même quasi spirituelles de connections et de passages entre deux niveaux (élévations et descentes) rassemblées sous diverses modalités d’occupations (travail, divertissement, repos…). Quelques œuvres seront en lien direct avec l’évolution de mon travail sur place ainsi qu’à l’activité au SOMA. Quant au travail que je mènerai sur place, il se concentrera sur une recherche performative liée aux usages exacerbés de la voix, comme autant de sources d’affirmations existentielles et de résistances politiques. Tout au long du mois, je laisserai la porte ouverte et l’atelier libre d’accès : une invitation à entrer en conversation autour de ces « métaphysiques des occupations ». »
Dès mes premières visites, j’ai été amusé par l’idée que la salle dédiée au travail se trouvait juste au-dessus de celle dédiée aux expositions, comme si, et telle une métaphore architecturale, la pratique de l’art se trouvait à un « niveau supérieur » de sa présentation, les idées flottant au-dessus de leur représentation. Les travaux que j’ai rassemblés résonnent avec ces deux notions : des évocations spatiales, symboliques et peut-être parfois même quasi spirituelles de connections et de passages entre deux niveaux (élévations et descentes) rassemblées sous diverses modalités d’occupations (travail, divertissement, repos…). Quelques œuvres seront en lien direct avec l’évolution de mon travail sur place ainsi qu’à l’activité au SOMA. Quant au travail que je mènerai sur place, il se concentrera sur une recherche performative liée aux usages exacerbés de la voix, comme autant de sources d’affirmations existentielles et de résistances politiques. Tout au long du mois, je laisserai la porte ouverte et l’atelier libre d’accès : une invitation à entrer en conversation autour de ces « métaphysiques des occupations ». »