Artiste, performeur, dramaturge, interprète, son travail se déploie comme un filet au travers de différents médium, aussi bien dans l’univers des arts visuels que des arts vivants.
Arthur Eskenazi est diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Paris (2012) et du Master de recherche en danse et performance ex.e.r.ce du Centre Chorégraphique National de Montpellier (2015).
Il accompagne en scénographie, écriture et dramaturgie des créations théâtrales et de danse contemporaine, et conçoit des programmes de recherches alternatifs, notamment dans le cadre du festival Parallèle (Marseille, 2019, 2020 et 2021).
Il est co-directeur avec Tidiani N’Diaye du Festival international BAM (Bamako) depuis 2018. Ils co-dirigent ensemble BAMAPROD, plateforme de production et de diffusion destinée aux jeunes artistes du continent africain.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives et festivals dédiés à la performance : « Labor Zero Labor », Triangle France (Marseille, 2016), Festival Artdanthé (Vanves, 2018), Festival de Marseille (Marseille, 2018) et Festival Do Disturb (Paris, 2019).
« Mon parcours artistique, de même que ma démarche générale, est hybride et protéiforme. Je n’ai jamais su m’attacher à un médium en particulier, bien au contraire, ce sont les passages entre les pratiques qui sont au cœur de mes réflexions. Amorcé lorsque j’étais encore étudiant aux beaux-arts de Paris, le travail sur la question du territoire (qui prit dans un premier temps une forme purement cartographique) et des déplacements possibles en son sein est devenu une méthodologie de travail.
Le passage, la traduction, le déplacement, la transformation des objets, des pensées et des discours, la transmission d’une expérience réelle comme artistique et des histoires qu’on invente pour en rendre compte sont pour moi central. Le territoire géographique s’est petit à petit transformé en une carte intime et théorique des sensibilités artistiques au travers de médiums devenus pays frontaliers, et dont il s’agirait de faire l’expérience. Principe de déterritorialisation, définir son territoire par l’action d’en sortir, oui mais : à la condition d’y revenir pour raconter. Le corps se posant alors comme principal capteur mais aussi, après reformulation, comme redistributeur de ces expériences psychogéographiques, prenant en charge les histoires possibles.
Au centre de ma démarche artistique se trouve la question de l’identité́, en tant qu’elle serait la somme d’éléments tout à fait disparates et parfois même absolument contradictoire. Le corps qui les abrite est alors une sorte de dénominateur commun dont il s’agirait de comprendre de quelles manières il parvient à tout rassembler, et à tout faire faire tenir ensemble en un relatif équilibre. »