Né en 1990 à Téhéran, Hamid Shams commence la pratique de la photographie et de la peinture en parallèle de ses études d’ingénieur en IT, avant de s’y consacrer pleinement dès 2011. Après plusieurs expositions et résidences en Iran et en Chine, il s’installe à Paris en 2016 et se spécialise dans la vidéo et l’installation, à l’Université Paris VIII puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Il a participé à plusieurs expositions en France et à l’étranger, notamment aux Magasins Généraux (Paris), à Bétonsalon (Paris), à la galerie Dastan (Téhéran) et à LP Art Space (Chongqing).
Son travail accorde une place importante au concept de relation, qu’il questionne à l’aune de considérations d’ordre politique. Le point de départ se trouve dans son histoire personnelle – histoires d’amour, peurs enfouies… – dont il se sert pour abonder un récit intime mais néanmoins inséré dans une mémoire commune dont chacun peut se saisir. Les œuvres d’Hamid Shams ont plusieurs portées. Elles sont à la fois artistiques et littéraires et s’appréhendent presque comme une littérature plastique, mêlant textes et images.
Pour cette exposition à Soma, Hamid Shams investit l’espace du rez-de-chaussée et le transforme en parc de jeux pour félins, constitué d’objets de divertissement dont les lignes et les matières rappellent la dissection anatomique d’un chat ; un corps, un pelage. L’ensemble mélange la douceur et la violence et propose, à sa manière, une réinterprétation chattemite* d’un conte du Golestan, écrit par Saadi au XIIIème siècle.
* Chattemite, terme d’ancien français décrivant le caractère d’une chose ou d’une personne feignant la douceur pour tromper.