La série d’objets céramiques Au plus loin du bord se rapproche de la sculpture dans une perspective centrée sur la vulnérabilité et l’intimité. Le langage formel organique et filigrane des objets s’oppose à l’idée que la sculpture doit être monumentale pour déployer ses effets.
Suspendues à des chaînes, accroupies dans les coins et rampant sur le sol, les céramiques occupent l’espace d’exposition et invitent les visiteurs à un jeu de recherche. Contrairement à la distance qui caractérise les conceptions occidentales de l’art et de la nature, une proximité peut être établie avec les sculptures.
En combinaison avec les bannières textiles et le travail textuel Imagine being one of those fractures, il en résulte un espace de rencontres hybrides dans lequel la frontière prétendument claire entre l’objet et le sujet, l’actif et le passif, la nature et l’homme, l’art et le spectateur se brouille.
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Johanna Brummack a étudié l’art et l’enseignement du français de 2014 à 2021. Dans le cadre de ses études d’art à Cassel, elle a commencé à travailler dans le département des réalités virtuelles avec Bjørn Melhus et dans le département théorie et pratique avec Johanna Schaffer. Dans ses recherches interdisciplinaires, Johanna Brummack examine les structures sociales en mettant en relation des éléments considérés comme dissociés. En croisant l’art, la science et la médiation, elle construit des espaces performatifs qui invitent à l’échange sur des questions sociales pertinentes. Partant de leur propre position en tant que personne queer, elle s’intéresse aux stratégies des corps et des communautés marginalisés. Elle s’intéresse en particulier aux formes de soins et d’intimité queer, ainsi qu’à la vulnérabilité et aux traumatismes. Elle interroge ces sujets avec différents médias comme le son, l’installation et la sculpture, et les traduit à différents plans. Actuellement, elle se concentre sur la vulnérabilité et la sensualité en tant que connexions trans-espèces.
